Fermeture du magasin Sephora des Champs Elysées à 21h ou débat sur l'ouverture des magasins de bricolage le dimanche, réforme des retraites : les temps changent et nous ne changeons toujours pas de regard sur la ville et la société.
Il faut dépasser la question des calendriers et des horaires d'ouverture des commerces pour poser plus largement la question des temps de nos vies et de nos villes.
Profitons de cette actualité pour faire de la "qualité du temps de vie" et d'une "écologie du temps", le projet politique de ce début de millénaire.
Faisons des "politiques temporelles" et du "chrono-urbanisme" des démarches et outils centraux pour la fabrique et la gestion de nos villes et nos territoires.
Mettons enfin en place un large débat sur le temps. Sans débat public, les arbitrages se font toujours au détriment des plus faibles, celles et veux qui n'ont pas les moyens de dire non à un travail de nuit ou le dimanche, ni de se payer les services de temps qui permettent de s'arranger.
Sur ces questions temporelles naturellement complexes, nous sommes schizophrènes argumentant pour l'ouverture ou la fermeture des services selon les moments de la journées et nos statuts temporaires de producteurs et de consommateurs.
Dans une société hypermoderne et paradoxale soumise à la fois aux pressions du marché et aux rigidités des institutions nous devons poser le diagnostic, débattre et nous interroger collectivement : le jeu en vaut-il la chandelle ?
La ville 24h/24 et 7j/7 si je veux...
Luc Gwiazdzinski
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http://territoires2040.datar.gouv.fr/spip.php?article221