Appel à contribution
« Habiter (la nuit) / Inhabiting (the night) »
pour le no 26 (automne 2015) de la revue Intermédialités : Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques
Sous la direction de :
Luc Gwiazdzinski (Université Joseph Fourier) et Will Straw (Université McGill)
Intermédialités est une revue référencée biannuelle qui publie en français et en anglais des articles évalués de façon anonyme par un comité de lecture.
Pour de plus amples informations sur la revue, vous pouvez consulter son site web [http://www.intermedialites.com], ainsi que ses anciens numéros accessibles en ligne sur la plateforme Erudit [http://www.erudit.org/revue/im/apropos.html]
Les articles soumis ne doivent pas dépasser 6 000 mots (40 000 caractères espaces compris) et peuvent comporter des illustrations (sonores, visuelles, fixes ou animées).
Il est demandé aux auteurs d’adopter les normes du protocole de rédaction de la revue disponible à l’adresse suivante : http://cri.histart.umontreal.ca/cri/fr/intermedialites/protocole-de-redaction.pdf
Les articles doivent être envoyés aux deux directeurs du numéro thématique, aux adresses suivantes : William Straw [william.straw@mcgill.ca] et Luc Gwiazdzinski [luc.gwiazdzinski@ujf-grenoble.fr]
Date de remise des articles : 1er septembre 2015.
Thème :
La dernière décennie a vu l’émergence d’un nombre important de travaux scientifiques traitant de la nuit urbaine. Des approches historiques larges telles que celles de Wolfgang Schivelbusch, Simon Delattre ou Joachim Schlör ont été suivies par des études plus spécialisées dans des disciplines telles que l’urbanisme, la géographie, la conception de l’éclairage, l’histoire du divertissement ou les études culturelles.
Les gouvernements des villes à travers le monde s’orientent vers l’élaboration de politiques de contrôle ou d’ouverture de la nuit. Différents acteurs se mobilisent pour produire des « manifestes » ou interviennent dans l’élaboration de diagnostics au sujet de la nuit urbaine. Colloques et rencontres scientifiques se multiplient souvent en collaboration avec des groupes communautaires ou avec les gouvernements des villes.
Au milieu de ce tourbillon d’initiatives, la question du rapport entre nuit urbaine et médias reste peu développée comme objet d’investigation.
Les histoires de la nuit urbaine mettent surtout l’accent sur le rôle de l’électrification dans la transformation des espaces nocturnes de travail, d’interactions sociales et de vie culturelle. Cependant, le lien entre ces transformations et les changements survenus au sein des économies de l’information et dans les formes d’expression culturelle reste peu étudié. Si les grands médias du 20ème siècle (le cinéma, la radio, la télévision et le journal à grand tirage) ont occupé différents créneaux horaires du cycle de 24 heures cet aspect de leur insertion dans la vie sociale et industrielle nous invite à poursuivre l’analyse, et à tenir compte du fait, qu’aujourd’hui, l’augmentation des systèmes de contenu à la demande et la généralisation de l’Internet entrainent un désengagement des médias sur des temps particuliers, et des modifications conséquentes dans le cycle de 24 heures lui-même.
De quelle manière, la ville la nuit agit-elle sur les formes médiales elles-mêmes et intervient-elle en elles ? La nuit a été envisagée, dans des œuvres poétiques et scientifiques, comme territoire, « parenthèse » dans le cycle des 24 heures, substance et scène. De même, la nuit est à la source de catégories distinctes d’expression artistique, comme le montrent les ambiances nocturnes visuelles et sonores qui constituent le genre même du film noir. Récemment, des cartographies de la nuit urbaine offrent des moyens élaborés de rendre compte de la nuit en termes visuels ou audiovisuels. Tous ces traitements de la nuit sont engagés, explicitement ou implicitement, dans la définition d’une économie plus large de la nuit qu’il nous faut explorer.
Habiter (la nuit) réunira des textes portant sur les diverses façons dont la nuit urbaine est traitée par les médias qui la cartographient, la structurent, la représentent et la transforment.
Call for submissions
« Habiter (la nuit) / Inhabiting (the night) »
Articles are invited for the volume (number 26, Fall 2015)
A thematic issue of the journal
Intermédialités: Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques /
Intermediality: History and Theory of the Arts, Literature, and Technologies
Issue editors:
Luc Gwiazdzinski (Université Joseph Fourier), Will Straw (McGill University)
For more information on Intermédialités/Intermediality please visit the journal website at http://www.intermedialites.com
Issues of the journal are available through the on-line portal Erudit : http://www.erudit.org/revue/im/apropos.html
Intermédialités/Intermediality is a refereed, bilingual journal and we invite submissions in French and English. Authors are requested to follow the protocol for submitted manuscripts at http://cri.histart.umontreal.ca/cri/fr/intermedialites/protocole-de-redaction.pdf
Submissions should be no longer than 6,000 words (40,000 characters, including spaces), could include audio, visual, still or animated illustrations when appropriate, and should be sent as email attachments to the issue editors:
Luc Gwiazdzinski – luc.gwiazdzinski@ujf-grenoble.fr
Will Straw - william.straw@mcgill.ca
Deadline for submissions: September 1, 2015
Description:
The last decade has seen a significant number of scholarly works dealing with the urban night. Broad histories such as those of Wolfgang Schivelbusch, Simon Delattre and Joachim Schlör have been followed by more specialized studies from within such disciplines as urban policy, geography, lighting design, entertainment history and cultural studies. City governments throughout the world are moving to devise policies to control or open up the night. Activists have moved explicitly to produce “manifestos” or other interventions aimed at the status of the urban night. Colloquium and other scholarly meetings, often in collaboration with community groups or city governments, have proliferated.
Amidst this flurry of activity, the status of the urban night in relation to media forms remains undeveloped as an object of investigation. Histories of the urban night will stress the role of electrification in transforming the spaces of nocturnal labour, interaction and culture, but the place of these transformations within shifting economies of information and cultural expression remains under-examined.
Although the great media forms of the 20th century (cinema, radio, television and the mass-circulation newspaper) occupied particular intervals within the 24-hour cycle, this aspect of their social-industrial life invites further analysis. So, too, does the effect on the 24-hour cycle of the disengagement of media from punctual parts of that cycle, through the rise of content-on-demand systems and the generalization of the Internet.
In what ways, this issue will ask, is the urban night implicated within medial forms. The night has been conceptualized, within poetic and scholarly works, as territory, parenthesis, substance and scène: Likewise, the night has inspired distinctive categories of artistic expression, from the musical and visual nocturne through the film noir. Recently, cartographies of the urban night offer increasingly complex ways of rendering that night in visual or audiovisual terms. All of these treatments of the night are engaged, explicitly or implicitly, in defining a broader expressive economy of the night.
Habiter (la nuit) will bring together texts which examine the variety of ways in which the urban night is marked by those media which map, structure, represent and transform it.